La chaleur invite à ne pas porter de vêtements couvrants, or, dans les chemins creux, en pique-nique, sur nos animaux domestiques, partout les tiques sont à l’affut. Voici quelques conseils pour passer un été pas trop » probléma’tique »…..
Les tiques sont de plus en plus présentes dans notre environnement, en raison des changements socio-économiques et climatiques qui résultent des activités humaines. Ces acariens, qui sont strictement hématophages (ils se nourrissent de sang uniquement), hébergent un grand nombre de micro-organismes (bactéries, virus, parasites).
Transmis lors de la piqûre, certains d’entre eux peuvent être à l’origine de maladies chez l’être humain, telle que la maladie de Lyme. Voici quelques bonnes pratiques à adopter pour limiter le risque d’être piqué.
Utiliser des répulsifs cutanés
Un autre type de prévention primaire contre les piqûres de tiques repose sur l’utilisation de répulsifs cutanés. Ces produits sont surtout employés pour la lutte contre les moustiques en zone tropicale. Une actualisation des connaissances est en cours sur l’efficacité des répulsifs cutanés contre les piqûres de tiques.
Les répulsifs ne tuent pas les tiques, mais les repoussent, les empêchant ainsi de piquer l’être humain ou l’animal. Les répulsifs actuels sont des molécules à application cutanée. Quatre molécules sont identifiées comme efficaces contre les piqûres de tiques :
– l’huile d’eucalyptus citronné (extrait de l’eucalyptus Corymbia citriodora, ce n’est pas une huile essentielle) ou son dérivé synthétique le PMD (P-menthane-3, 8-diol) ;
– le DEET (diethyl toluamide) est le plus largement utilisé depuis plusieurs décennies et constitue la molécule de référence. Cependant, il altère certains tissus synthétiques (rayonne, spandex, vinyl…) et certaines matières plastiques (lunette, bracelet-montre) ;
D’autres produits d’origine naturelle sont étudiés, comme le 2-undecanone (BioUD®) issu de la tomate, l’acide décanoique (Contrazek®) dérivé huileux issu de noix de coco ou de palme, le géraniol, l’extrait de Margosa ou margousier (neem) et l’extrait de lavande.
Les autres huiles essentielles sont en général peu ou pas recommandées. Très volatiles, leur effet répulsif est limité (de 20 minutes à une heure). En outre, certains composés de ces huiles essentielles sont des irritants de la peau (citral, farnesol, trans-2-hexenal), voire carcinogènes (eugenol). Tout produit naturel n’est donc pas inoffensif !
L’imprégnation vestimentaire à base de perméthrine n’est plus recommandée depuis 2022, du fait d’un rapport bénéfice-risque défavorable. Un rapport de l’Inserm a mis en évidence l’effet néfaste sur la santé des pyréthrines. D’autres produits sont à l’étude pour l’imprégnation vestimentaire, mais les effets répétés d’un contact de ces produits avec la peau de l’être humain n’ont pas été clairement étudiés. Il faut souligner que les bracelets anti-tiques ne sont pas efficaces.
Extraire une tique
En cas de piqûre de tique, l’extraction mécanique est la plus efficace et elle doit être pratiquée le plus rapidement possible afin d’éviter la transmission éventuelle de pathogènes (généralement transmis en 12-24h pour les bactéries et les parasites ; la transmission est immédiate pour les virus).
Les crochets « tire-tique » sont particulièrement appropriés, et doivent être recommandés. Faute d’un tel outil, une pince fine, voire une pince à épiler, peut constituer une alternative.
Il faut saisir fermement la tique au plus près possible de la tête, à proximité immédiate de la peau, puis la tirer vers le haut, d’un mouvement lent et régulier. Il n’est pas nécessaire d’appliquer un mouvement de rotation.