COMMUNIQUE DE PRESSE
Influenza aviaire :
La France passe au niveau de risque « élevé » sur le territoire hexagonal et renforce la gouvernance
de crise face à la progression du virus en Europe Paris, le 5 novembre 2021
Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a placé l’ensemble du
territoire métropolitain en risque « élevé » au regard de la progression rapide du virus de
l’influenza aviaire en Europe. Des mesures de prévention renforcées vont donc s’appliquer
afin de protéger les élevages de volailles. Elles s’accompagnent d’un renforcement des
dispositifs de gestion de crise au sein du Ministère en lien avec les services territoriaux et
les professionnels.
Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune
sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer
Baltique, dont trois foyers dans des élevages allemands. Dans le même temps, la claustration de
tous les élevages professionnels a été décidée aux Pays-Bas à la suite de la détection d’un foyer
dans un élevage de poules pondeuses. En Italie, six foyers ont été détectés dans des élevages de
dindes de chair dans la région de Vérone depuis le 19 octobre.
Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, la France est en situation de forte
vigilance. 3 basses-cours contaminées sont recensées dans les départements des Ardennes et de
l’Aisne. Une première élévation du niveau de risque est intervenue le 10 septembre dernier
conduisant à la mise en place d’un ensemble de mesures renforcées de biosécurité dans les
communes classées à risque (zones à risque prioritaire et zones à risque de diffusion).
L’accélération de l’épizootie en Europe amène à un passage au niveau de risque « élevé »
avec l’application des mesures de prévention suivantes sur l’ensemble du territoire
métropolitain :
– mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet
des basses-cours ;
– interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles
originaires des territoires concernés ;
– conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à
plumes et l’utilisation d’appelants ;
– interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France
jusqu’au 31 mars ;
– vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou
protégés sous filet.
Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages
(commerciaux et non commerciaux). Elles ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une
potentielle contamination. Dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant
mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages
pourront y entrer. Des réductions de densité dans les zones touchées par les précédentes crises
sont également engagées à l’approche de cette période à risque.
Les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de
production, notamment pour les élevages plein air ou sous cahiers des charges spécifiques. Ces
adaptations ont pour objectif d’assurer un haut niveau de protection vis-à-vis du risque d’introduction
du virus dans les élevages.
L’élévation du niveau de risque ne remet pas en cause le statut « pays indemne d’influenza
aviaire » recouvré par la France le 2 septembre.
Les services de l’Etat travaillent également à définir des modalités de gestion d’une éventuelle crise
en fonction de scénarios prenant en compte le nombre de foyers ou leur localisation. Des exercices
de préparation sont conduits dans plusieurs départements. Enfin, le groupe de travail sur les
perspectives en matière de vaccination s’est réuni la semaine dernière et un plan de travail a été
partagé avec les parties prenantes.
« L’évolution de l’épizootie d’influenza aviaire en Europe nous amène aujourd’hui à relever le niveau
de risque et à prendre des mesures nécessaires pour garantir la protection de nos filières. J’en
appelle donc à la responsabilité de tous. Les services de l’Etat sont et seront pleinement mobilisés à
leurs côtés. » a déclaré Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Pour rappel, l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de
viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.
Contacts presse
www.agriculture.gouv.fr